"Elle avait commencé à écrire quelque chose la veille au soir après cette étrange soirée passée avec Joanne. Quelque chose qu'elle sentait bruisser et palpiter. Et c'était comme de marcher avec un trésor cousu sous la peau près du cœur."


Véronique Ovaldé - La grâce des brigands – l'Olivier 2013 – Point Seuil n°P3252 – (p.128)

" Tu verrais ta tête, lui dit-elle, on dirait que tu as dormi dans un grille-pain !"


Anne-Laure Bondoux – Tant que nous sommes vivants – Gallimard 2014

Au premier jour de cette « Fameuse Tempête », déjà un enfant est tombé à l’eau
On dit que le vent l’a kidnappé en haut d’une colline et l’a précipité
comme un météore dans la mer


Le Vent Souffle sur Erzebeth, Céline Delbecq

"Je comprends, me fait-elle. S'il en est ainsi, sache que tu n'as pas fini de pleurer, malheureusement. Et si tu n'as que les larmes pour te défendre, pour te protégé, tu t'y noieras très vite. Ce n'est pas en pleurant que l'on avance dans la vie mais en se battant, en surmontant ses faiblesses, en dépassant ses limites, en se jouant de ses difficultés. Là est le mérite. Alors, converse ton capital de larmes pour d'autres circonstances, plus graves, qui ne manqueront pas de surgir au cours de ta vie."


Hé, Petite ! Yaël Hassan

Pour le second atelier d’écriture avec Hélène Vignal, les élèves devaient écrire sur un papier une chose agréable en faisant intervenir les cinq sens (le goût, le toucher, l’odorat, l’ouïe, la vue) et sur un papier d’une autre couleur, une corvée. En piochant au hasard un papier de chaque couleur, voici un extrait d’excuses amusantes qui ont été formulées.

 

Désolé maman,

 Je n'ai pas pu vider le lave-vaisselle ce matin  car je caressais mon chat.

Désolé papa,

 Je n'ai pas pu passer l’aspirateur dans ma chambre car je regardais un match de foot.

Désolée maîtresse,

 Je n'ai pas pu faire mes multiplications car je regardais les flocons de neige tomber dans la cour de l'école.

Désolé maman,

je n'ai pas pu descendre les chaussettes sales qui étaient sous mon lit car j’étais trop occupé à déguster un délicieux tiramisu.

Désolée maman,

Je n’ai pas pu ranger ma chambre car je sentais l’odeur de la tarte aux pommes qui venait de sortir du four.

Désolée maitresse,

Je n’ai pas pu faire mes devoirs car j’écoutais mon frère me raconter des blagues.

Désolée maman,

Je n'ai pas pu mettre la table car j'écoutais mon chat ronronner sur mes genoux.

Désolé Papa,

Je n'ai pas pu me lever ce matin car je mangeais un gros gâteau au chocolat dans mon rêve.

Désolé tonton,

Je n'ai pas pu faire la vaisselle car je regardais les chevreuils courir dans le champ.

 

Les élèves de CE2 CM1 CM2 de Souday

Chloé ALMY

"Pour ma part, la solitude ressemble un peu à une forêt que j'emporte partout avec moi, repliée, et dont je m'entoure après l'avoir déroulée quand le besoin s'en fait sentir. Je m'assois au pied des grands arbres de mon enfance. Là je pose mes questions, reçois les réponses, puis réduis ma forêt à la dimension d'une lettre d'amour jusqu'à la prochaine fois. C'est une expérience immédiate, rapide, informative. "

Clarissa Pinkola Estés – Femmes qui courent avec les loups - Histoires et mythes de l'archétype de la femme sauvage – Le livre de poche n°14785

"Car j'utilisais depuis mon plus jeune âge la technique dite « de la petite souris ». Très impressionné marmot par ses résultats stupéfiants, je continuais à faire confiance à ce système. Il me semblait que, dans n'importe quelle situation, il suffisait de laisser le problème se reposer sous l'oreiller, sans s'en soucier le moins du monde, pour qu'en une nuit la dent se transforme en pièce de cinq francs (avec l'âge la magie met souvent bien plus d'une nuit à opérer – mais avec l'âge on apprend également à se montrer un peu plus patient). Jusqu'à présent cette méthode m'avait toujours parfaitement réussi. "

Philippe Jaenada – Le chameau sauvage
J'ai Lu octobre 2012 – Julliard – Paris 1997

Jeudi 25 janvier, les élèves de CE1 CE2 CM1 CM2 ont eu le plaisir de rencontrer Hélène VIGNAL.

Impressionnés d’avoir une écrivaine juste devant eux, les élèves avaient de nombreuses questions.

Certaines « classiques » comme celle de Romane (CM1) : « Comment trouvez-vous l’inspiration pour écrire ? » ont été enrichies par des réponses des plus surprenantes : « J’observe tout simplement ce qui m’entoure : j’ai remarqué en arrivant que vous aviez un ballon perché dans l’arbre de votre cour de récréation, cela pourrait faire une belle histoire, qu’en pensez-vous ? On pourrait l’appeler l’arbre à ballon ou le ballonnier ? »

Hélène a conseillé aux élèves de noter sur un petit carnet les choses de la vie de tous les jours, pour ne pas les oublier.

A la question d’Arsène (CM2) : « Quel métier vouliez-vous faire à notre âge ? », Hélène lui a répondu : « Je ne sais toujours pas ce que je voudrais faire quand je serai grande… »

Les élèves ont été surpris de voir qu’Hélène leur retournait les questions : « Et vous qu’est-ce que vous voulez faire plus tard ? » L’échange est devenu naturel comme si l’écrivaine et les enfants se connaissaient depuis toujours !

Certains élèves en ont profité pour poser des questions plus « personnelles » comme Gabriel (CM1) : « Combien d’argent gagnez-vous lorsque vous écrivez un livre ? Gagnez-vous bien votre vie ? » Hélène a répondu à cette question pouvant paraître gênante par un schéma très explicite au tableau de tout le processus économique de l’écriture d’un livre à sa vente.

Ce schéma, riche de sens pour les élèves, décrivait les revenus de chaque partenaire, de l’auteur et l’illustrateur en passant par l’éditeur, l’imprimeur, le diffuseur jusqu’au libraire.

Hélène a ensuite rebondi en demandant aux enfants : « Est-ce que le plus important dans un métier, c’est l’argent ? »

Gabriel (CM1) a tout de suite répondu : « De toute façon, l’argent ça rend fou ! »

A t’il vraiment tort …. ?

La rencontre s’est conclue par la lecture du livre  Les rois du monde que l’écrivaine nous a dédicacé. Les enfants étaient ravis !

Nous avons hâte de la retrouver pour l’atelier d’écriture !

Promis, l’arbre à ballon sera toujours là…

Les CE1 CE2 CM1 CM2 de l’école du Gault du Perche et leur enseignant Maxime BESTILLE.

"Dès qu'ils peuvent, ils se vantent, et qu'il pleuve ou qu'il vente
Ils ventilent, évite-les vite ou ils t'inventent une vie"

 

Kacem Wapalek - Ventilo
Album "Je vous salis ma rue"

« Jeunesse, jeunesse ! Sois humaine, sois généreuse... Qui donc, si ce n'est toi, tentera la sublime aventure, se lancera dans une cause dangereuse et superbe, tiendra tête à un peuple, au nom de l'idéal de justice ? N'es-tu pas honteuse enfin que ce soient des aînés, des vieux, qui se passionnent, qui fassent aujourd'hui ta besogne de généreuse folie ? »

 

Emile Zola - (Brochure "Jeunesse ! Jeunesse !" 7 décembre 1897, cité dans Henri Troyat – Zola – Flammarion 1992)

« Peu importe que cela ne dure pas, la joie n'appartient pas à la durée, elle apparaît où et quand ça lui chante, comme la beauté, elle fulgure, se sauve, c'est un esprit follet, mais les petites échardes solaires qu'elle lance dans sa course se piquent dru dans la chair, ne se laissent pas oublier. »

Sylvie Germain – Petites scène capitales – Albin Michel 2013

"Si tu avais tant soit peu de probité, tu te ferais tatouer sur le front : fragile."

Svetislav Basara - Guide de Mongolie - 10/18 (Les Allusifs 2006)

"L'amour par sa qualité liquide rend mobile et flottant ce qui ne l'était pas, unit ce qui était séparé et contrairement à ce qu'on dit tient le monde."

Pascal Rambert - Répétition - Editions Solitaires Intempestifs - 2014

Chaque semaine, la médiathèque de Mondoubleau et le réseau de lecture publique proposent aux lecteurs une citation que Hélène Vignal a tirée de ses lectures et qu'elle leur offre pour le plaisir du partage et de l'échange. Chacun d'entre nous  peut donc y réagir sur ce blog en postant une autre citation, un texte, une image ou une réflexion personnelle, etc... qu'il associera librement à cet extrait.

           

On la retrouvera aussi, affichée à la médiathèque ou dans les points de lecture du réseau.

Cette semaine la citation est tirée de :

 

 Les chaussures Italiennes, Henning Mankel, Seuil 2009 - Traduit du Suédois par Anna Gibson.

 

"Les bruits, ici, paraissaient contraints de faire la queue avant d'être autorisés à entrer dans le silence. Avec la plus grande circonspection, pas plus d'un à la fois."